Sortie de résidence | Resto Dingo – Sébastien Petiot

Sébastien Petiot
RESTO DINGO

Solo de clown musical

Le 24 mai & 14 juin à 17h30


Age : à partir de 12 ans

Gratuit sur réservation

Résumé

C’est un Solo tragi-comique qui se passe aujourd’hui dans un restaurant de qualité. L’unité de temps est un diner le soir. Un serveur et sa clientèle se lient d’amitié. Pendant le service, il y a des péripéties dues aux traits de caractère du serveur et de la clientèle mais aussi aux erreurs du service et de la cuisine. Il y’a notamment une cliente qui s’appelle Linda. 

Note d’intention

Les restaurants sont des lieux conviviaux ; Les repas sont un moment de partage. On rigole, on discute tout en mangeant. Manger est un besoin vital, on va dans les restaurants pour satisfaire sa faim mais aussi pour un rencard une engueulade. C’est dans ce cadre-là que le projet prend place. J’ai aussi besoin de chanter et danser. Je souhaite développer une spécialité dans le domaine du clown musical. J’ai envie de travailler avec un metteur en scène, partager les joies et les peines d’une aventure théâtrale. Cela rassemble deux rêves d’enfance : chanter et danser en écoutant une chanteuse et l’envie d’évoluer dans un restaurant. La cuisine est un jeu d’enfant et  a alimenté mon enfance. La nourriture est un prétexte. Il s’agit de se nourrir de l’autre, je me demande comment créer des relations durables avec les autres. C’est la peur d’être blessé, d’être rejeté, peur du développement durable d’une union à deux. Le style clown et musique, l’environnement du restaurant et mon handicap psychique (émotions excessives, cris) forme la singularité du projet. Il s’agit aussi pour moi à travers l’absurde et l’expression des réactions clownesques d’accepter mon handicap psychique.

C’est pour partager mon histoire personnelle, la dédramatiser, la rendre légère ou légèrement tragique. Elle est faite de contradictions, d’obstacles, de conflits. Elle est propice à un traitement théâtral. Ce projet doit permettre de dénouer les conflits intérieurs, de libérer la parole sur la maladie psychique, de réparer le lien avec les autres. Il s’agira de déstigmatiser la maladie psychique, changer de regard sur les symptômes. Le pari est risqué car entre moi et la schizophrénie, la distance est étroite. J’ai tendance à m’identifier avec la pathologie. L’objectif est de faire de cette souffrance une œuvre d’art. Transformer le côté sombre de la maladie en une partie lumineuse. 

Ecriture

Unité de lieu : un restaurant, unité de temps : un repas, unité d’action : un service de restauration : Servir et manger.

Il s’agit tout d’abord de raconter l’histoire globale sous la forme d’un conte.

Ajouter des éléments d’écriture clownesque (chute, cris, bégaiements, contradictions, fragilités, erreurs, maladresse). C’est-à-dire il est bien de jouer avec une énergie plus haute, traduire les mouvements en lien avec la silhouette du personnage. Dans un premier temps, une maquette sera construite : – Développer une partition millimétrée texte et mouvement comme base de jeu comique. La précision permet d’évaluer les erreurs. – Trouver la signature gestuelle du personnage en partant de gestes du quotidien. Ecrire le chemin émotionnel du personnage et les liens de causalité.

Ecrire un texte autour de l’histoire en format 10, 20, 30 puis 50 minutes.

Créer une partition gestuelle sur chaque séquence. Parfois, le texte sera décalé du langage corporel pour créer l’absurde. D’autres seront le fruit de l’observation du quotidien, d’images marquantes de spectacles. Il sera aussi nécessaire de choisir le rythme adéquat sans omettre l’importance des silences. Cela doit en fait prendre la forme d’une partition musicale, d’une conférence gesticulée. 

Créer des musiques avec un musicien pour le spectacle.

Elle doit distraire en profondeur. Elle utilisera des comptines trashs, jouera sur la répétition. Il s’agira de trouver des conneries. Il comportera une blague et un au moins un gag. IL s’agira d’utiliser la maladresse, le déséquilibre et pousser le corps dans des situations surprenantes. Une séquence comportera de la danse. Une séquence contiendra un travail sur le thème de l’animal. Un événement spécial – une catastrophe – se produira à la fin de la sixième séquence.

Un dialogue entre l’inconscient et le conscient. Le souvenir des rêves de la nuit sera matière à improvisation.

Il s’agira de plus à écrire une vignette de 3 minutes sous la forme chanteur mimeur sur le thème d’un lapin qui mange du chou-fleur à la béchamel en s’en collant partout.

IL y’aura aussi un travail avec des objets : plateau et vieille cafetière.

Le spectacle doit rentrer dans une valise.

Les personnages

Emilien

C’est un serveur bon chic bon genre. Il est frappé à force de servir des cafés. Il est timbré a force d’envoyer des lettres à Linda. Il est renversé à force de servir  des crèmes. Il est barré à force de servir du bar. Il est sous pression à force de servir des bières. Il est froid et calculateur. Il fait parfois des remarques philosophiques à ces clients.

Linda

Linda est simple d’esprit, autoritaire parfois rigide, d’origine noble et près de ses sous. Elle aime beaucoup manger. Elle vient seule au restaurant. Elle casse du sucre sur le dos des autres clients

Influences

La danse des petits pains. Charlot, La ruée vers l’or.

La femme squelette Clarissa Pin kola Estes

Lula Hugot dans sa version chanté et dansé de » tout doucement ». L’univers de l’absurde de Raymond Devos. Le mythe de Thésée et du Minautore.

L’équipe artistique

Sébastien Petiot

Clown et Handicapé psychique. Formé au Samovar et au CNAC (Clown de théâtre, Chant, théâtre gestuel, théâtre de textes, Bouffons). Il a participé en tant que comédien à plusieurs créations : Bel Solo Canto, l’Amant de Lady Chatterley, L’augmentation, La Filature, Le cabaret du Désordre Amoureux, Romantic tour, Macbeth, La folie d’Isabelle, Power struggle qui ont été joués aux quatre coins de l’hexagone (festival d’Avignon, Festival de Chalons dans la rue, scène nationale de Mulhouse, etc..) et en tournée internationale (Ecosse, Angleterre, Corée, Hollande) . A collaboré à l’écriture des spectacles Romantic tour , œuf nid et dernier soir. Est intervenu aussi en entreprise. Il est aussi messager de la culture de la paix de l’UNESCO.

Olivier Mathé


Formé à l’école Jacques Lecoq, Olivier est tout de suite attiré par un théâtre engagé physiquement, par le théâtre burlesque et par le travail de compagnie. Voulant découvrir d’autres horizons artistiques, il explore aussi le théâtre contemporain avec Giancarlo Ciarapica et collabore avec Laurence Renn, Michel Melki et Jean Pochoy. En 2010, Il découvre le théâtre de rue et le théâtre dit d’intervention avec la Compagnie Colbok. Fort de toutes ces expériences, il mène une activité de création jeune et tout public au sein de la compagnie ObrigadO avec notamment les pièces Karl Valentin et rien d’autre et J’ai papa sommeil. Parallèlement, il dirige des ateliers de théâtre, et de jeux burlesques en direction de tous les publics. Après avoir co-écrit et mis en scène  » Dernier soir  » avec Sébastien Petiot, leur collaboration continue avec resto-schizo. Olivier sera en tournée dans toute la France en 2022 avec la pièce, Tout feu tout flemme, avant des représentations à Paris et au festival d’Avignon 2023.

Michael Égard

Son parcours de comédien l’a essentiellement conduit vers le théâtre de rue et la comédie physique:
Cie OCUS (« Dédale Palace »), Cie Adada (« Epopée »), Cie Acides Animés (« Voyage Involontaire »),
Cie Josselin Pariette (« Un tiens et deux tu l’auras ») et Cie Mirelaridaine (La Merveilleuse et Le bal)…
Mais on le retrouve aussi dans « Le Village en flammes » de R.W. Fassbinder (m.s. Xavier Déranlot), «
Orgie » de P.P.Pasolini (m.s. Philippe Dormoy) et « Bouli Miro » de F. Melchiot (m.s. Sandrine
Jacquemont et Stéphanie Peinado). Il co-fonde la Cie Le puits qui parle avec laquelle il monte « Ubu
Roi » de A. Jarry, « Sans Patrie » (adapation du roman de N. M’dela Mounier), « Combat de nègre et
de chiens » de B.M. Koltès, « Et la lumière fuit » (création collective) et « La partie continue » de JM
Baudoin (mises en scène de Valéry Forestier). 
Il enseigne le clown, le jeu masqué et burlesque au Samovar, à l’ESAC de Bruxelles, au Moulin de
Pierre (Ecole Fratellini), à l’Ecole de Théâtre de Corbeil-Essonnes, dans des lycées pour le Théâtre
National de Bretagne, au Triangle à Rennes et dans différents stages et ateliers pour amateurs ou
professionnels.


Il prête son regard pour la mise en scène, l’écriture ou la direction d’acteurs: Jackie Star (alias Charlotte Saliou) – « Conférence sur l’élégance et la beauté »; Zygmund (alias Benjamin Dukhan) – « Unconsciousness my friend »; Compagnie KF – « Ma Famille »; Cie Les Têtes d’Affiche – « Cirque S’lex ‘n Sueur », « Les crounards »; Cie Ocus – « Les déserteurs du vent »; Cie Avec des géraniums – « Après moi le déluge »; Cie Cétacé – « Un milliard de degrés »; Cabaret All’arrabbiata ;Cie Fracasse de 12 – « Sapin »; Cie Les Clémences – « 649 Euros », « Les larmes du crocodile »; Cie Propagande C (Simon Tanguy) – « Technicolor »; Cie Bartone Klub – «  Songs »; Cie A vue de nez – « Zoom »; Cie Lettre / Sève Laurent; Collectif Jamais trop d’art – « Zaï zaï zaï zaï »; Cie du Théâtre du Faune – « La véritable histoire de d’Artagnan »; Cie Mycelium – « Croûtes »; Cie Les copainches – « Plaidoyer d’un capitaine débutant pour une destination inconnue  »; Octave – « L’air du large »; Croccrelle – « Je suis une femme point virgule »; Cie Les essuyeuses de plâtre – « La femme de ménage »; Cie La boca abierta – « Mange la vie avec les doigts »; Cie Ô Captain mon Capitaine – « Queen-A-Man »; Cie Libicoco – « Tout finira bien ».

Il co-dirige Du Show en Hiver, festival de spectacles pour les vivants aux Arènes de Nanterre, pendant
6 ans et participe à la fondation et à l’animation du café associatif Le Barzouges à Bazouges sous
Hédé.


Écriture et interprétation : Sébastien Petiot
Mise en scène: Olivier Mathé et Michael Égard
Structure administrative : La compagnie les Toupies. 16 rue Albert Malet. 75012 Paris.