Focus : Caroline Obin

TRIPLE PROGRAMMATION

Le Samovar met à l’honneur une artiste phare dans l’univers du clown. Nous l’accueillons pendant toute une semaine pour une triple programmation :

Elle donnera un stage du 22 au 26 mai, suivi d’une lecture le 28 mai, et enfin une conférence le 29 mai.

Stage

Le clown, un semeur de trouble de soi-même au service d’un corps social alternatif

Mercredi 22 mai au dimanche 26 mai
10h à 17h
Au Samovar

Lecture

Bribes et pépites d’une sorcière en chemin   

Mardi 28 mai
19h
Au Samovar

Comment l’amoncellement de textes écrits par ma clown Proserpine pourraient être le début de la rencontre véritable avec la femme que je suis. Et la source d’un solo ?

Conférence

Le clown, le dessous de l’iceberg ?

Mercredi 29 mai
19h
Au Samovar


Biographie

La formation pluridisciplinaire de Caroline Obin – DEUG d’études théâtrales à Paris 3, Diplôme du Centre National des Arts du Cirque à Châlons-en-Champagne, et Master 2 d’arts plastiques- création, théorie, médiation – mène l’artiste à défier les frontières disciplinaires. Elle place son personnage, Proserpine, qu’elle incarne depuis 20 ans, au centre de son travail, comme un axe lui permettant d’élargir sa recherche sur le clown à une réflexion philosophique sur l’identité et le corps social mais également sur les pouvoirs médiumniques du clown tant sur le monde qu’il traverse que sur les médiums qu’il investit. 

Directrice artistique de l’Apprentie cie depuis 1997, elle multiplie avec son personnage Proserpine, les expérimentations à travers des codes de jeu allant du théâtre à la performance, de la scène à l’espace public, de l’art clownesque aux arts plastiques.  C’est dans un mouvement d’aller-retour entre la scène et une recherche sur le clown en milieu humain qu’elle forge une démarche artistique protéiforme et radicante.  C’est dans ce cadre qu’elle initie le mouvement du clown en milieu humain avec Les Fabriques de Liens en 2003, puis qu’elle crée le projet 7 Clowns 7 Familles 7 jours pour expérimenter les liens en actions dans la cellule familiale. Aujourd’hui, c’est avec le collectif les EnchantReurs qu’elle cofonde avec Harry Holtzman et Vincent Granger qu’elle s’engage dans un laboratoire sur la question de la nécessaire transformation de notre relation au monde avec Homo Suivant.

En parallèle, elle réalise une dizaine de spectacles comme Marcher sous les étoiles en évitant les crottes, Y’a pas de fumée sans feu de Dieu, Le Tout Nous, l’After, Rira bien qui rira. Elle vient de créer Homo Sapiens ou quand on en aura marre de l’art de mamihlapinatapai dans lequel elle est autrice, scénographe et met en scène 7 clowns circassiens, comédiens et danseurs. 

Dans le domaine des arts plastiques elle utilise son personnage Proserpine à travers de nouveaux médias pour explorer de nouveaux territoires pour le clown. Dans ce cadre elle crée Rira bien, une série d’installations vidéographiques sur le rire comme moyen d’expression et My color is rich, une série de vidéographies vibratoires sur le clown comme chaman artistique autour des trois couleurs premières.

Caroline Obin dirige des stages de clown depuis vingt ans. Elle développe et transmet une technique de clown comme art du poète incarné et comme art relationnel. Sa pédagogie singulière s’est forgée sur les techniques que lui ont transmis François Cervantès et Catherine Germain, sur un travail centré sur le corps acqui lors de sa formation de circassienne au CNAC, sur ses différentes expériences dans les projets de l’Apprentie Cie sur scène et en milieu humain mais encore, sur son travail de plasticienne et de chercheuse sur « le clown comme être plastique ». Elle enseigne actuellement en stages professionnels, dans les Ecoles Supérieures de Cirque (Académie Fratellini, Esacto’Lido, CNAC) d’Art Dramatique (ESAD- Paris, Comédie de St Etienne) en Université Paris III -Sorbonne, Jean-Jaurès Toulouse) et sous la forme de workshop auprès de nombreuses compagnies de cirque (Baro d’evel, Oriol Pla…).

En tant qu’artiste chercheuse associée au laboratoire RIRRA21, de l’Université Paul Valéry à Montpellier, elle publie des articles comme « Dynamiques interdisciplinaires dans My color is rich, parcours de vidéographies vibratoires, 2018 », in Circus Science n°3, cirque et nouveaux médias, dirigé par Alix De Morant & Claire Chatelet. 2022