Stage avec Jean Lambert-wild / clown Gramblanc (2 au 6 janvier)

«  Le Valet des étoiles  »

Du 2 au 6 janvier

De 10 à 17h

Tarif : 392 € ou 333,20 €*

+ 20€ Adhésion à la FFEC sur la durée du stage pour l’assurance
+ 0,85 € transaction bancaire

*tarif réduit pour les personnes résidant à Bagnolet ou second stage au cours de la saison

Public concerné

Tout public (à partir de 18 ans)

Pré-requis pour participer

  • Avoir en mémoire quelques poèmes ( Marie de France, Rimbaud, Louise Labé, Pierre de Ronsard Verlaine, Appolinaire, Marceline Desbordes-Valmore, Charles Peguy, Renée Vivien…)
  • Avoir en mémoire quelques chansons en langue française.
  • Pour ceux qui savent jouer de la musique, venir si possible avec vos instruments.

Objectifs

Nos exercices pour apprendre la geste d’un clown blanc seront entrecoupés du visionnage d’archives clownesques, d’exercices d’entrée clownesques, de l’élégance enfantine des grimaces, de la précision diabolique des pantomimes, de la recherche de sa signature.

La signature est ce trait de maquillage qui « cicatrice » le visage d’un clown blanc. C’est l’acte magique et volontaire qui incarne toute la contradiction des émotions qu’il voudra représenter sur scène. Le rire d’un clown blanc est une horloge qui défie le temps, il doit sans cesse dans le désert de lui-même chercher l’eau qui l’enivrera, accepter la droiture de la solitude, la raideur de son silence, tenir son corps en défi du néant, n’aspirer à aucune tranquillité avec quiconque, si ce n’est les arbres.

Toujours refuser de jouer en miroir de la satisfaction de soi, réduire son sang à la cendre d’une forêt calcinée par l’outrage, être le faire-valoir de toutes poésies humaines et non-humaines. Le clown blanc est une herquellerie, un valet des étoiles qui ne s’essouffle jamais. Voilà ce que nous pourrions explorer ensemble

Contenu

La geste d’un clown blanc se dessine très lentement et avec application. Chaque clown doit dessiner sa geste. C’est un croquis qui n’est jamais terminé. Il est fait de nuances parfois si fines qu’elles sont indiscernables. Le clown est un cœur froid qui a le sang chaud.

En fonction de ses capacités, il a accès à tous les langages. Il peut les inventer, les associer, les découvrir, les rendre bruyants ou silencieux. Tout comme les troubadours, les minnesangers, les trouvères ou les jongleurs, il diffuse sa poésie en faisant confiance au hasard des trouvailles que lui procure sa relation directe avec les spectateurs.

Le traitement du langage chez le clown blanc n’est jamais unique ni univoque. Il ne se contente jamais de dire une chose. Il la met en relief en gérant, dans le même temps, sa lumière et son ombre. Cette contradiction, qui n’est qu’apparente, est l’une des électricités qui déclenchent le rire. Elle est l’un des éléments déterminants de sa dialectique.

Le clown blanc y ajoute une singularité poétique qui lui permet d’être en dedans et en dehors. Il reste, en quelque sorte, toujours spectateur de sa détermination. Mais cette geste, cette parole, n’ont de valeurs qu’au profit de celui ou de celle qui le recevrait, le transformerait à nouveau, lui donnerait une couleur nouvelle.

C’est ce que je voudrais interroger, transmettre, enseigner, en vous proposant un moment de recherche partagé.


Biographie de l’intervenant

Jean Lambert-wild – Clown blanc, auteur, scénographe et poète.

Jean Lambert-wild est né en 1972 à la Réunion. Clown blanc, auteur, scénographe,poète, il déploie un jeu et un imaginaire insolite, au travers de son clown endiablé : Gramblanc. 

Il vit avec son clown depuis plus de vingt ans. Depuis lors, cet état de jeu clownesque nourrit son travail d’interprète dans la plupart de ses spectacles. Lorsqu’il se glisse tel un coucou dans la peau d’autres personnages, il affirme paradoxalement l’existence même de son clown, être à part entière, autonome de tout texte, de tout répertoire, prenant ainsi, à son insu, la place de l’acteur lui-même.

Par cette superposition dans le jeu, cette inclusion du personnage dans le personnage, c’est l’essence même du Clown Blanc qu’il retrouve : Être plutôt que jouer, vivre plutôt qu’imiter.

Ses dernières créations :

En attendant Godot de Beckett, Richard III – Loyaulté me lie d’après le Richard III de Shakespeare, Dom Juan ou le Festin de pierre d’après  le mythe de Don Juan et le Dom Juan de Molière, Yotaro au pays des Yokais, La Chanson de Roland, UBU Cabaret…, indépendamment de ses Calentures qui sont pour la plupart écrites par Catherine Lefeuvre.

Elles lui valent une renommée internationale : ses spectacles tournent beaucoup aussi bien en France qu’à l’étranger. La plupart de ses livres sont édités aux éditions Les Solitaires Intempestifs. Depuis 2021, il assure la direction artistique de la Coopérative 326 implantée à Vannes.


Contact

Attaché pédagogique
formations.lesamovar@gmail.com
01 43 60 98 08